vendredi, mars 29

JO de Tokyo 2021 : le basket nigérian, espoir du continent africain à l’accent américain

Entraîné par Mike Brown, coach en NBA, et mené par une majorité de joueurs du championnat américain, le Nigeria porte les espoirs de l’Afrique aux Jeux. Mais au pays, on remarque surtout l’absence d’investissement dans le basket local.

C’est un moment historique qui a été tourné en dérision par certains analystes outre-Atlantique. Après la défaite, le 10 juillet, de l’équipe américaine face au Nigeria (90-87) – la première de l’histoire de la nation reine face à une sélection africaine – en match de préparation aux Jeux olympiques de Tokyo, les chroniqueurs des chaînes de télévision ESPN et Fox Sports, Stephen A. Smith et Shannon Sharpe, ont réagi en riant de l’équipe africaine. L’un s’est moqué du nom « imprononçable » de Gabe Nnamdi Vincent, l’autre a affirmé que son équipe de journalistes pourrait battre le Nigeria.

Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été nombreuses pour dénoncer l’attitude de ces chroniqueurs. Josh Okogie, joueur des Minnesota Timberwolves et membre de l’équipe nigériane pour les JO de Tokyo, a demandé « du respect pour le drapeau ». D’autant que, dans sa préparation olympique, l’équipe du Nigeria, non contente de s’être offert la meilleure nation mondiale, a aussi dominé la quatrième, avec une large victoire contre l’Argentine (94-71), le 13 juillet.

Alors qu’aucune nation africaine n’a jamais atteint le stade des quarts de finale dans l’histoire des Jeux, les « D’Tigers » (le surnom de l’équipe nigériane) représentent, pour tout le continent, un réel espoir d’y parvenir dans cette édition 2021 à Tokyo. Même malgré leur défaite inaugurale contre l’Australie (84-65) en phase de groupes, dimanche 25 juillet.

L’équipe est emmenée par Mike Brown, un coach très respecté aux Etats-Unis : entraîneur adjoint des Golden State Warriors, il a remporté avec cette franchise deux titres NBA (en 2017 et en 2018). Il mène un groupe nigérian qui n’a pas eu beaucoup de temps pour se préparer et, surtout, apprendre à se connaître.