dimanche, octobre 6
Affaires

Soumission chimique, de Mazan au Parlement

Quand elle raconte, attablée au restaurant de l'Assemblée nationale, cette soirée du mardi 14 novembre 2023, Sandrine Josso se rappelle du moindre détail, de toutes ces choses anecdotiques de la vie ordinaire qui soudainement deviennent indélébiles. « J'ai l'impression d'être tout le temps dans cette soirée, comme si mon cerveau était resté là-bas, je suis figée », observe aujourd'hui cette mère de trois enfants pour décrire son état de stress post-traumatique. La députée MoDem de Loire-Atlantique se souvient de cet appel à 14h45 du sénateur Horizons Joël Guerriau - un copain depuis dix ans, avec qui elle a déjà partagé plusieurs déjeuners, où il était accompagné de sa femme ; elle a participé à deux de ses campagnes sénatoriales - pour lui proposer de venir fêter chez lui sa réélection. E...
Affaires

Rémy Boullé a tant de médailles à son revers

Le charismatique Rémy Boullé attend deux heureux événements. Le plus important est programmé le 14 décembre avec la naissance d'un petit garçon. Peu avant, il recevra la médaille de l'Aéronautique. « Je n'ai pas la date, mais je viens d'avoir la confirmation, informe celui dont la danse en fauteuil a illuminé le Club France après sa médaille de bronze en para canoë, mais aussi sur le set de Martin Solveig lors de la cérémonie de clôture. Celle-là, je l'aurai attendue dix ans. Je vais la placer dans mon top 3. » Car le symbole est fort : l'athlète de l'équipe de France de l'armée l'a méritée en raison de l'accident de parachute qui l'a laissé paraplégique, le 4 septembre 2014 au cours d'un entraînement à Gap (Hautes-Alpes). À 36 ans, le kayakiste et ancien caporal-chef de l'armée de l'air c...
Affaires

Michel Barnier : « Nous devons tous faire un effort »

Il n'a pas changé la décoration. Juste posé quelques photos, dont celle de Nelson Mandela.  Dans son bureau de Matignon, Michel Barnier jette régulièrement un œil vers la porte de la pièce voisine, où travaillait Georges Pompidou, l'un de ses modèles en politique - dont il conserve un précieux courrier personnel. Hier matin, le soleil illumine le premier étage de l'hôtel Matignon quand le Premier ministre reçoit La Tribune Dimanche. Un temps radieux qui adoucit la rigueur des temps politiques et budgétaires. Mardi, le chef du gouvernement affrontera sa première motion de censure. Jeudi, il révélera les efforts demandés aux Français à l'occasion de la présentation du budget 2025. LA TRIBUNE DIMANCHE - La crise financière « est devant nous », avez-vous déclaré vendredi en déplacement à Courn...
Affaires

Un an du 7-Octobre : « Nul ne sait où nous allons » (Eli Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France)

LA TRIBUNE DIMANCHE - Dans quel état se trouve Israël un an après le 7-Octobre ? ELI BARNAVI - Nous avons dépassé l'état de sidération. Le pays a même retrouvé un semblant de vie normale. Mais tout cela reste en surface, car le traumatisme, l'inquiétude, l'angoisse perdurent. Personne ne sait de quoi demain sera fait. L'opinion est déboussolée, mais surtout très divisée. La société n'est absolument pas unie autour des buts de guerre, ni autour de quoi que ce soit d'ailleurs. Nous sommes maintenant engagés dans une opération d'envergure dans le Nord qui menace de dégénérer en guerre totale. Pour l'instant, il y a un certain consensus sur ce que l'armée y fait. Mais si cela tourne mal, il risque de voler en éclats. À cela, il faut ajouter les problèmes économiques  : une bonne partie des hom...
Affaires

Michel Barnier, galérien de la dette

« Ici, c'est la force tranquille. » Michel Barnier connaît ses classiques. Et la référence à François Mitterrand, dont il a été le ministre, ne relève pas du hasard quand il reçoit La Tribune Dimanche. Le chef du gouvernement d'Emmanuel Macron emprunte plutôt à Édouard Balladur, son lointain prédécesseur à Matignon, adepte du style onctueux. Rien ne semble perturber le Savoyard. Ni le chahut à l'Assemblée des Insoumis, qu'il avait imaginés plus bruyants, ni les critiques et polémiques déclenchées, jusque dans son camp, par son tour de vis budgétaire et fiscal. Avec Michel Barnier, clashs et catastrophes annoncés deviennent au pire une petite zone de turbulences, pour reprendre le titre d'un film interprété par le regretté Michel Blanc. Michel Barnier a traversé avec une certaine habileté l...
Affaires

Les Français plus empathiques envers les Juifs

Ils préfèrent demeurer en lisière du conflit. En grande majorité (7 sur 10), les Français refusent de départager les camps israéliens et palestiniens. Soit ils les considèrent de manière égale (27 %), soit ils ne ressentent d'empathie pour aucun des deux (19 %), soit ils n'ont pas d'opinion (24 %). C'est l'une des conclusions de l'étude que nous publions en exclusivité, réalisée par le think tank Destin commun dans le but de prendre le pouls de la société française, un an après le 7-Octobre. « Il n'y a pas de distance ni d'indifférence, plutôt une grande perplexité et une anxiété », analyse Laurence de Nervaux, sa directrice générale. Signe de cette inquiétude, un Français sur deux considère que la France n'est pas un pays sûr pour les Juifs (contre 34 % pour les musulmans). De la même ma...
Affaires

La compagnie Emirates interdit les bipeurs à ses passagers

Emirates prend ses précautions après la vague d'explosions de bipeurs au Liban mi-septembre, dans une attaque contre le Hezbollah imputée à Israël. La compagnie aérienne la plus importante du Moyen-Orient a interdit vendredi à ses passagers de transporter ces petits boîtiers et des talkies-walkies. « Tous les passagers voyageant sur des vols à destination, en provenance ou via Dubaï (où est basée l'entreprise) ont interdiction de transporter des bipeurs et des talkies-walkies dans leurs bagages ou en cabine », a indiqué Emirates dans un communiqué. Pour rappel, le 17 septembre, des explosions simultanées de bipeurs utilisés par le Hezbollah, mouvement islamiste libanais pro-iranien, ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés au Liban. Les bipeurs et talkies-walkies permette...
Affaires

Israël : Emmanuel Macron réclame l’arrêt des livraisons d’armes utilisées à Gaza

[Article publié le 5 octobre à 15h01, mis à jour à 15h45] Emmanuel Macron s'est prononcé ce samedi en faveur de l'arrêt des livraisons à Israël d'armes qui sont utilisées dans le conflit à Gaza. « Je pense qu'aujourd'hui, la priorité, c'est qu'on revienne à une solution politique, qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a-t-il déclaré sur la radio France Inter. « La France n'en livre pas », a-t-il ajouté. Jusqu'à présent, le président américain Joe Biden s'est refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai. Début septembre, le Royaume-Uni a pour sa part annoncé suspendre une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, en évoquant un « risque » qu'elles soient utilisées en viol...
Affaires

Grève chez Boeing : troisième round de négociations prévu lundi

Troisième round de négociations entre le syndicat international des machinistes (IAM) et Boeing lundi. « Une solution avec l'IAM reste une priorité pour moi, et nos équipes sont prêtes à reprendre les négociations dans le cadre de la médiation lundi 7 octobre avec le syndicat de la région du nord-ouest », a indiqué vendredi Kelly Ortberg, patron de l'avionneur depuis début août, dans un message adressé aux employés du groupe. « Aucune discussion ne s'est déroulée au cours de la semaine passée, j'ai été en mesure de visiter les équipes dans d'autres sites de l'entreprise », a-t-il précisé, détaillant longuement ces visites et ses rencontres, en particulier avec le conseil d'administration de la compagnie Air New Zealand à l'usine du 787 Dreamliner en Caroline du Sud. De son côté, le syndica...
Affaires

L’université de Caen forme les futurs médecins de l’espace

Ils viennent d'Indonésie, d'Allemagne, de France ou de Russie et il faut espérer qu'ils ont le cœur bien accroché. Les étudiants de la première promotion du nouveau master Spacemed de Caen viennent de poser leurs valises sur le plancher des vaches normandes. Soutenu par l'Union Européenne et co-construit avec deux universités allemande et slovène*, ce programme multidisciplinaire est singulier dans son format comme dans son contenu. « Les diplômés seront prêts à contribuer à l'exploration spatiale et à repousser les limites de la médecine », vante son intitulé. Le consortium qui a conçu cette formation en deux ans s'est donné pour vocation de former les jeunes médecins, biologistes et ingénieurs qui suivront ou accompagneront, demain, des missions dans des  environnements extrêmes : séjour...