samedi, juillet 27

🔴 Dissolution de l’Assemblée, direct : l’agence de notation Moody’s alerte sur le risque pour la note de la France

07H52 – Moody’s souligne le risque que fait peser la dissolution sur la note de la France

Le constat est sans appel : la dissolution de l’Assemblée nationale « accroît les risques » concernant la maîtrise budgétaire de la France, et donc sur sa note, a relevé lundi soir Moody’s.

Pour rappel, l’agence de notation classe la France Aa2 avec perspective stable, un cran au-dessus des autres agences Fitch et S&P, qui la placent à AA- depuis respectivement 2023 et le mois de mai.

Et pour cause, elle estime que le parti vainqueur des élections anticipées « n’aura probablement pas de majorité absolue » puisqu’il faudrait à la majorité « une quarantaine de sièges supplémentaires », et au Rassemblement national « plus de 200 ». Elle souligne donc les risques de multiplication des motions de censure lors de la prochaine législature, et y voit « un risque accru d’instabilité politique, d’autant que l’Assemblée nationale ne peut pas être dissoute dans sa première année ».

Une telle instabilité « engendre un risque de crédit », explique Moody’s. Et ce, alors que le gouvernement sortant a déjà dû réviser en forte hausse ses prévisions de déficit public pour 2024 et 2025, tout en maintenant sa prévision d’un retour à 3% du PIB en 2027.

« Compte tenu de l’instabilité du paysage politique, il est tout à fait possible que ces objectifs soient abandonnés, malgré la probable pression de la Commission européenne » pour que la France soit en ligne avec les règles budgétaires de l’UE, souligne encore Moody’s. Et de rappeler que « le fardeau de la dette française est le plus élevé parmi ses pairs notés de manière similaire », mais que « le rythme de réduction du déficit de la France sera plus lent que celui de la plupart de ses pairs européens ».

En conséquence, elle estime que la dette publique « augmentera lentement de 110,6% du PIB en 2023 à près de 115% du PIB d’ici 2027 », alors que gouvernement prévoit une quasi-stabilité d’ici à 2027 et s’attend donc « à une détérioration de la soutenabilité de la dette française », soulignant ainsi le risque de dégradation de la perspective et de la note « si nous devions conclure que la détérioration de la capacité d’endettement était nettement plus importante en France » que dans les pays notés de manière similaire.

« Un engagement moins fort sur la consolidation budgétaire augmenterait également les pressions à la baisse » sur la note, conclut Moody’s.

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07H22 – les partis de gauche vont présenter un programme « dans les prochaines heures »

Au lendemain de l’annonce par le Parti socialiste, le Parti communiste, les Ecologistes et La France insoumise de la volonté commune « soutenir des candidatures uniques dès le premier tour » des élections législatives, selon un communiqué également signé par Place publique, ou Générations et publié lundi soir, Manon Aubry a confirmé, ce mardi matin sur Franceinfo, la volonté d’unité des partis de gauche.

« Oui nous allons arriver à porter un message commun », a-t-elle répondu, indiquant que sera présenté « dans les prochaines heures un programme de gouvernement, ce que nous allons mettre sur la table pour les 100 premiers jours ».

Evitant les sujets qui pourraient diviser les différentes forces présentes au sein de ce front commun, comme le conflit israélo-palestinien ou encore la guerre en Ukraine, la tête de liste LFI aux européennes a tranché : « Je ne laisserai personne réussir à nous diviser ».

La veille, les différents partis de gauche ont également appelé à « rejoindre les cortèges » prévus ce week-end à l’appel de la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires et à « manifester largement ».

« Nous appelons à la constitution d’un nouveau front populaire rassemblant dans une forme inédite toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes », ont écrit les signataire, disant souhaiter « construire une alternative à Emmanuel Macron et combattre le projet raciste de l’extrême droite ».

06H35 – Le président doit tenir une conférence de presse ce mardi

Emmanuel Macron doit tenir ce mardi après-midi une conférence de presse. A 19 jours du premier tour – la campagne la plus courte dans l’histoire de la Ve République -, le chef de l’Etat renoue avec l’exercice de la grand-messe des questions-réponses avec les journalistes, une manière d’apparaître comme le véritable chef d’une majorité en grand danger.

Selon un sondage Harris Interactive – Toluna paru lundi, le RN est crédité de 34% d’intentions de vote pour le scrutin du 30 juin, qui lui permettrait selon l’institut d’obtenir une majorité relative à l’Assemblée une semaine plus tard, avec 235 à 265 députés. Les macronistes, avec 19%, ne pourraient tabler que sur 125 à 155 sièges.

06H34 – Crise agricole : les dossiers aux oubliettes

Les travaux législatifs en cours en matière de souveraineté alimentaire, renouvellement des générations en agriculture, revenu agricole, produits phytosanitaires sont gelés et reverront difficilement le jour avant la rentrée. Une déception pour les agriculteurs, qui devraient toutefois patienter jusqu’à l’automne.

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06H33 – Des manifestations contre l’extrême droite

Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir dans plusieurs villes de France pour montrer leur opposition à l’extrême droite qui, dénoncent-elles, se retrouve « aux portes du pouvoir ».

Place de la République à Paris, plusieurs milliers de personnes selon un journaliste de l’AFP – 3.000 selon la préfecture de police -, parmi lesquelles beaucoup de jeunes, se sont réunies à partir de 20H00, hurlant, majeur levé: « La jeunesse emmerde le Front national » (parti ancêtre du Rassemblement national, RN) ou encore « Tout le monde déteste Marine Le Pen ».

06H31 – La gauche montre sa volonté de construire un « front populaire »

Après plusieurs heures de négociations, les différents partis de gauche ont lancé lundi soir un appel commun à la « constitution d’un nouveau front populaire », dans le cadre duquel ils souhaitent « soutenir des candidatures uniques dès le premier tour » des prochaines élections législatives.

Dans un communiqué commun, le Parti socialiste, le Parti communiste, les Ecologistes et La France insoumise s’y engagent: « Dans chaque circonscription, nous voulons soutenir des candidatures uniques dès le premier tour », portant « un programme de rupture », écrivent-ils.

06H05 – Le décompte du temps de parole a commencé

C’est ce mardi à 6H00 que débute le décompte du temps de parole des partis politiques à la télévision et à la radio, comme l’avait annoncé l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, la veille.

Le principe qui s’applique est celui de l’équité entre les partis selon leur représentativité (et non de l’égalité stricte).

06H00 – Dissolution de l’Assemblée : la France plonge dans un brouillard économique et budgétaire

L’annonce fracassante d’une dissolution par le président de la République Emmanuel Macron a précipité l’économie française dans une situation inédite. Au lendemain des élections européennes, le Rassemblement national veut s’engouffrer dans la bataille des élections législatives avec un socle électoral encore plus solide qu’en 2022. C’est la première fois dans l’histoire de la Vème République que la France connaît une dissolution avec une extrême droite aussi forte. Mais son programme économique peine à convaincre.

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Notre live de la première journée de tractations après l’annonce de la dissolution dimanche est à (re)découvrir ici 👉 Lire notre article

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Une dissolution surprise

Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir la dissolution de l’Assemblée nationale après la victoire écrasante de l’extrême droite aux élections européennes et convoqué des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet.

« Après avoir procédé aux consultations prévues à l’article 12 de notre Constitution, j’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l’Assemblée nationale », a déclaré le chef de l’Etat dans une allocution télévisée après l’annonce des résultats. « Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second », a-t-il ajouté.

Six dissolutions sous la Vème

Prérogative présidentielle dans la Constitution de 1958, la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée dimanche par Emmanuel Macron, est la sixième sous la Vème République et ne s’est présentée que huit fois en plus de cent ans.

Sous la Vème, le général de Gaulle et François Mitterrand en ont chacun prononcé deux, à chaque fois suivies par une victoire électorale de la majorité présidentielle. Celle décidée par Jacques Chirac en 1997 a en revanche vu la gauche remporter une majorité des sièges, donnant lieu à la nomination de Lionel Jospin à Matignon et à la cohabitation. Auparavant, les deux dissolutions prononcées en 1877 et en 1955 avaient été un échec pour les gouvernements qui les avaient décidées en Conseil des ministres.

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